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Port de croisières international
Québec met le cap sur l’avenir !
Chaque année, les croisiéristes sont de plus en plus nombreux à visiter Québec. Or, peu à peu, en plus de constituer une escale privilégiée, la capitale devient le lieu d’embarquement, ou encore le terminus, de certaines croisières.

Québec, port de croisières
  • Dépenses des passagers et membres d’équipage à Québec en 2008 : 12 millions $ CA
  • Retombées économiques directes au Québec (dépenses des lignes de croisières, passagers et membres d’équipage) la même année : 78 millions $ CA
  • Plus important client du Port de Québec : Holland America Line (plus de 28 000 passagers en 2008)
  • Nouveaux paquebots ayant fait escale à Québec en 2008 : le Vistamar, l’Explorer of the Seas, le Royal Princess et l’Eurodam
  • Croissance moyenne du marché mondial des croisières internationales depuis 1980 : 8 % par année
  • L’axe du Saint-Laurent demeure une destination relativement mineure, puisqu’elle accapare moins de 1 % du marché mondial des croisières. Cette part est cependant appelée à se développer dans les années à venir avec les tendances qui se dessinent dans l’industrie et les efforts déployés au Québec (Source: Développement économique Canada)


À plus long terme, on veut même en faire un port d’attache, c’est-à-dire un port où les passagers amorcent et concluent un périple sur le Saint-Laurent. Une façon d’allonger le séjour de ces visiteurs de la mer dans la région, et d’y multiplier les retombées économiques.

«Québec est depuis fort longtemps un port d’escales», rappelle Martine Bélanger, vice-présidente Opérations de l’Administration portuaire de Québec (APQ) et jusqu’à récemment directrice des croisières au Port de Québec. «Aujourd’hui, la capitale est le plus important port de croisières du Saint-Laurent, et parfois un point de départ ou d’arrivée, surtout pour les plus gros navires qui ne peuvent se rendre à Montréal.»

En 2008, année record, ce sont ainsi plus de 112 000 croisiéristes et membres d’équipage qui ont foulé les pavés de Québec, une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de passagers qui ont soit embarqué ou débarqué au port de Québec, est passé quant à lui de 12 000 en 2007 à près de 17 000 en 2008, une hausse de 40 % ! Et les estimations pour l’année 2009 sont tout aussi prometteuses avec en prévision une croissance encore substantielle du nombre de voyageurs qui commencent ou terminent une croisière à Québec.

La construction d’un nouveau terminal de croisières en 2002, capable de recevoir les paquebots de tous les gabarits et d’accueillir plusieurs navires à la fois, y est pour beaucoup. En effet, depuis son aménagement, le nombre de croisiéristes a doublé. De nombreuses années de démarchage auprès des grandes lignes de croisières internationales ont aussi grandement contribué à la croissance de la notoriété de Québec.

«Notre objectif était d’augmenter l’achalandage des croisières en escale et le nombre d’embarquements et de débarquements, défi que nous sommes en train de relever avec succès», précise Martine Bélanger. «Nous poursuivons notre travail, et à plus long terme, nous espérons faire de Québec non seulement un port d’escale et de destination, mais également un port d’attache pour un paquebot dédié au Saint-Laurent.»

Il faut dire que les retombées économiques qu’engendre le tourisme maritime sont impressionnantes. Les dépenses par passager en escale s’élèveraient à 183$ en moyenne dans une grande ville. Quand un navire y entreprend ou y termine un itinéraire, ce montant se multiplie. «Lorsqu’une croisière doit démarrer à Québec, par exemple, des milliers de touristes convergent chez nous souvent quelques jours avant de prendre le bateau. Ils fréquentent hôtels, restaurants, commerces, lieux touristiques et aéroport. Évidemment, un navire en port d’attache implique un impact économique encore plus grand puisqu’il faut ajouter aux dépenses des voyageurs et de l’équipage, à l’arrivée et au départ, tout ce qui concerne le ravitaillement du bateau», explique Patrick Robitaille, vice-président Marketing et Développement de l’APQ.

Un port d’attache

Selon l’équipe de l’APQ, la loi canadienne sur le cabotage est l’un des principaux obstacles à surmonter pour faire de Québec un port d’attache. En effet, cette loi interdit à un navire battant pavillon étranger de relier deux ports au Canada sans toucher à un port à l’extérieur du pays. C’est donc dire qu’un bateau enregistré ailleurs que chez nous ne peut pas évoluer sur un circuit uniquement québécois ou canadien. Des solutions sont toutefois possibles.

«L’une d’elles est d’offrir des croisières avec plusieurs escales sur le Saint-Laurent et menant jusqu’à l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, ce qui constituerait un arrêt à l’étranger», affirme Martine Bélanger. «Mais d’abord, il faut augmenter le nombre d’escales intéressantes le long du littoral. Québec comme port de croisières ne peut pas se développer en vase clos. C’est seulement avec une offre abondante et de qualité en aval, que nous pourrons convaincre une compagnie maritime majeure d’amarrer l’un de ses navires chez nous», insiste la vice-présidente Opérations.

Le Port de Québec appuie donc activement le développement d’installations portuaires et d’attraits touristiques ciblés dans différentes localités riveraines. Des plans en ce sens sont d’ailleurs déjà bien lancés dans plusieurs municipalités, avec l’appui financier des gouvernements. «150 millions seront investis au cours des cinq prochaines années pour la création de six nouvelles escales à l’est de Québec: Saguenay, Baie-Comeau, Sept-Iles, Havre-Saint-Pierre, la pointe de la Gaspésie et les îles de la Madeleine. Ce montant servira autant à la construction de quais de croisières qu’au perfectionnement d’activités, d’excursions et d’infrastructures touristiques», dit René Trépanier, directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent, chargée de promouvoir le tourisme maritime. «Un volet promotion, qui concerne Québec, Trois-Rivières et Montréal, en plus des six destinations en chantier, est aussi au programme.»

Même si plusieurs étapes doivent encore être franchies, le projet du Port de Québec est donc sur la bonne voie. Et les compas pointent tous dans la même direction. «Les circuits les plus populaires — l’Alaska, les Caraïbes — arrivent à saturation. Les grandes compagnies, qui mettent constamment de nouveaux bateaux en circulation pour répondre à la demande croissante, recherchent de nouvelles destinations, des offres originales pour leurs croisiéristes aguerris. Un produit comme le nôtre suscite donc l’intérêt», soutient Patrick Robitaille de l’APQ.

Depuis plusieurs années, Québec serait d’ailleurs parmi les escales les plus appréciées au monde d’après les sondages effectués par les lignes de croisière auprès de leurs passagers. La proximité du quartier historique qu’on peut gagner à pied depuis le port, la culture francophone, l’aspect sécuritaire de la ville, ses boutiques et galeries, et les nombreux sites touristiques à moins de trente minutes du centre-ville comme l’île d’Orléans ou les chutes Montmorency, sont quelques-uns des attraits exceptionnels relevés par les visiteurs.

Le Port et l’industrie des croisières contribuent à faire rayonner la ville et la région bien au-delà du secteur du tourisme maritime, croit Martine Bélanger. «60 % des croisiéristes qui visitent Québec repartent avec l’intention d’y revenir, en voiture ou en avion. Nous sommes en voie de convertir bien des touristes de mer en touristes de terre!»

Véronique Lord

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