Secteurs d'excellence

Technologies appliquées

Centres de recherche d'avant-garde = idées lumineuses

	Recherche et développement pour la défense Canada – Valcartier (RDDC Valcartier)
	La science au service de la Défense nationale Innovation et impact. Ces deux impératifs guident les travaux du Centre Recherche et développement pour la défense Canada - Valcartier, indique le directeur général Guy Vézina.
RDDC Valcartier Année de création : 1945 Employés : 400, incluant une vingtaine de militaires Chercheurs : 275 scientifiques et technologues Budget annuel : 70 millions $ CA Technologies transférables systèmes optroniques systèmes d’information systèmes de combat Axes de recherche Protection de la force et les systèmes d'armes C4ISR (Command, Control, Computers, Communications, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance)

«En partenariat avec les universités, les laboratoires de recherche et les industries, nous couvrons un vaste spectre d’activités de R-D allant de la recherche fondamentale jusqu’à la mise en œuvre de systèmes opérationnels. La majorité de nos travaux se concentre toutefois sur la recherche appliquée. Nos efforts pour cibler l’innovation poursuivent l’objectif d’avoir un impact sur le ministère de la Défense nationale et sur les Forces canadiennes et, lorsque possible, sur tous les intervenants en sécurité», déclare-t-il.

Fort de l’expertise d’une équipe de 400 personnes dont plus de 275 physiciens, chimistes, biologistes, physiologistes, psychologues, ingénieurs, informaticiens et technologues, ce centre de recherche, situé à proximité de la Garnison Valcartier, œuvre dans différents domaines reliés à la défense et à la sécurité. Les Forces canadiennes ne sont pas les seules à bénéficier des avancées technologiques qui y sont développées. Les forces de l'ordre et des intervenants en sécurité civile, profitent aussi de ces innovations. En fait, la région a souvent bénéficié des ces percées technologiques. L’un des exemples les plus probants fut, au début des années soixante-dix, les réalisations de l’équipe de M. Jacques Beaulieu, un chercheur de RDDC Valcartier, qui mettait au point le premier laser au bioxyde de carbone, le CO2 TEA, lequel servira de bougie d’allumage à l’essor de l’industrie de l’optique-photonique à Québec et sera commercialisé par la firme Gentec.

Les travaux effectués à RDDC Valcartier couvrent les domaines des systèmes d’information, de la surveillance et des systèmes de protection et d’armes. «Notre expertise en protection de plateformes terrestres et aériennes ainsi qu’en protection du personnel a été particulièrement sollicitée au cours des dernières années», souligne M. Vézina.

Dans le domaine des systèmes d’information et de la surveillance (aussi nommé C4ISR - Command, Control, Computers, Communication, Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) «nous supportons des besoins de renseignement, de planification et de conduite d’opération aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique», explique-t-il. «Nos efforts en surveillance se concentre sur le spectre visible et infrarouge ainsi que sur les avancées dans le domaine hyperspectral. Nous couvrons à la fois la surveillance terrestre, aéroportée et spatiale.»

Réduire la chaleur avec un bouclier thermique

Depuis 2008, les soldats canadiens déployés en Afghanistan utilisent un bouclier thermique, une solution développée par RDDC Valcartier.«En réponse à un urgent problème, nous avons conçu et fabriqué un bouclier thermique pour les opérations en Afghanistan en collaboration avec un spécialiste en textile, la compagnie Stedfast de Granby. Il s’agit d’une couverture protectrice adaptée pour les véhicules militaires qui permet de réduire la température à l’intérieur de près de 25 degré Celsius.», dit M. Vézina.

Une approche de partenariat

RDDC Valcartier travaille de concert avec les universités, laboratoires de recherche et l'industrie. En effet, 50 % de son programme de R & D est réalisé en partenariat avec des entreprises, des laboratoires et des universités québécoises et canadiennes.

Grâce à leur collaboration avec RDDC Valcartier, de nombreuses entreprises ont ainsi la chance de participer à des projets de recherche internationaux avec les pays de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ou avec des pays alliés du Canada comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. Ces projets visent toujours à assurer la sécurité et une meilleure défense du pays. «En travaillant avec nous, les entreprises peuvent élargir leurs horizons sur la scène internationale» soutient le directeur général.

Cette complicité avec l'industrie est avantageuse. Alors que le RDDC Valcartier a pour mandat principal de mener des recherches débouchant sur l'élaboration de prototypes, les entreprises elles, sont responsables de la commercialisation des technologies et systèmes ainsi conçus.

Des installations uniques

RDDC Valcartier bénéficie d’équipements à la fine pointe de la technologie. «Nous avons des installations souvent uniques au Canada et qui permettent des activités de recherches de calibre mondial.», mentionne Guy Vézina.

À titre d’exemple, mentionnons : un corridor aérobalistique, un laboratoire d’études d’impact à hypervitesse, une soufflerie trisonique et une autre à veine libre, un laboratoire d’intégration de plateformes avancées, un laboratoire de protection des véhicules et du personnel, un laboratoire mobile de mesures hyperspectrales, un laboratoire de microsystèmes, un laboratoire femtoseconde, un laboratoire de matériaux énergétiques, un laboratoire mobile de commandement et contrôle, de même qu’un laboratoire d’immersion virtuelle. «Dans le laboratoire d’études d'impacts à hypervitesse les projectiles peuvent atteindre sept fois la vitesse du son, nous pouvons ainsi tester l’efficacité du blindage de véhicules contre de futures menaces.», précise le directeur général.

RDDC Valcartier est de plus pourvu d’un laboratoire d'immersion virtuelle unique. Cet équipement permet d’explorer la convergence des environnements virtuelles et réelles afin d’explorer de nouvelles approches d’entraînement, d’ingénierie de systèmes complexes et d’exploitation d’information pour l’éveil situationnel en théâtre d’opérations.

Lisa-Marie Noël

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