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Histoire à succès

Beenox vise le sommet

Tiré du Bulletin Invest-Québec - Septembre 2007, volume 14, numéro 3

L'histoire de Beenox commence alors que son président-directeur général, Dominique Brown, n'a que onze ans. « J'ai annoncé à mes parents que je ferais carrière en jeux vidéo et que je dirigerais mon propre studio », raconte-t-il. Déterminé à réaliser son rêve, il y consacre la majeure partie de son adolescence. Les activités de Beenox ne démarrent toutefois véritablement que 10 ans plus tard, au printemps 2000.

« En créant cette entreprise, mon but était de la hisser au sommet de l'industrie ! », affirme M. Brown. Rapidement, Beenox établit sa réputation en acquérant une expertise qui permet à ses clients de lancer simultanément un produit sur plusieurs plateformes et en différentes langues. La petite équipe travaille à des titres aussi prestigieux que Tony Hawk et Le Seigneur des anneaux, et les plus grands éditeurs se disputent ses services. Si bien qu'en 2005 Activision offre d'acheter le studio afin d'avoir l'exclusivité du savoir-faire de Beenox. « La décision a été facile à prendre, car nous avions déjà une excellente relation d'affaires avec Activision, se souvient M. Brown. Je savais qu'on nous donnerait la liberté et les moyens de poursuivre notre croissance. Cela s'inscrivait très bien dans notre plan de match. »

Aujourd'hui, le PDG de 28 ans se retrouve à la tête d'un studio associé au plus important éditeur de jeux vidéo. « Nous nous sommes taillé une place enviable au sein du groupe, poursuit-il. On nous confie de plus en plus de projets basés sur les grands titres d'Activision : Spider-Man et James Bond, notamment. D'autre part, on nous a donné le mandat d'établir un centre d'assurance qualité à Québec, alors que la majeure partie de ce travail se fait à Los Angeles. C'est une belle marque de confiance. Nous testons déjà plusieurs jeux et devrions peu à peu étendre notre champ d'action, puisque nous avons l'avantage d'avoir des coûts inférieurs à ceux des États-Unis et de bien connaître la culture nord-américaine. »

Selon M. Brown, jamais Activision n'a investi autant dans l'un de ses studios. Afin de soutenir cette croissance, Beenox a doublé son effectif au cours des 18 derniers mois et prévoit créer 200 emplois d'ici 2009. « Comme nous sommes situés à l'extérieur des grands centres, la main-d'oeuvre est plus disponible et plus stable. Outre une qualité de vie exceptionnelle, la ville de Québec est à échelle humaine, ce qui simplifie les échanges et la prise de décisions en affaires. Par exemple, nous avons pu tisser des liens facilement avec les établissements d'enseignement ici. »

N'ayant rien perdu de sa détermination, Dominique Brown vise toujours plus haut. Ainsi, Beenox franchira bientôt une nouvelle étape, avec la sortie prochaine d'un jeu basé sur le film Bee Movie : le premier entièrement développé dans ses studios.

Julie Malo
Photo : Emmanuel Joly