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Préparer l’avenir : portraits de chercheurs

Le Dr Serge Rivest révolutionne le traitement contre l’Alzheimer
Les travaux du Docteur Serge Rivest et de son équipe basée à Québec promettent de révolutionner le traitement de la maladie d’Alzheimer et de freiner sa progression, par la découverte d’une cellule qui agirait comme un «soldat immunitaire naturel».
  • 1990 : doctorat en physiologie/ endocrinologie de l’Université Laval
  • 1993 : termine son post-doctorat au Salk Institute de San Diego en Californie
  • Depuis 2001 : professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université Laval
  • Titulaire de la Chaire de recherche en neuroimmunologie du Canada
  • Lauréat du prix Découverte 2006 décerné par le magazine Québec Science

«De mon vivant, je ne pensais jamais dire qu’on pourrait bientôt contrôler l’évolution de la maladie d’Alzheimer, mais aujourd’hui avec notre découverte et celles d’autres groupes dans le monde, on n’est plus si loin que ça, à quelques années à peine», lance avec fierté le Docteur Rivest, rattaché au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL). En plus d’être professeur titulaire à la faculté de médecine de l’Université Laval depuis 2001, il est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neuro-immunologie.

Attiré par le milieu de travail performant et compétitif que lui offrait Québec, plus particulièrement en science biomédicale, il a choisi d'y élire domicile au tournant des années 2000. «J’ai reçu plusieurs offres, mais il y avait de nombreux avantages pour un chercheur à travailler à Québec. C'est une ville que j’adore, tout comme le centre de recherche et mon équipe», précise le Dr Rivest.

Ainsi, les travaux de l’équipe du Dr Rivest, composée de chercheurs chevronnés tous basés à Québec, sont venus démentir un véritable dogme scientifique. Plusieurs chercheurs croyaient que l’action des microglies, cellules de défense du système nerveux central en forme de pieuvres, provoquait une inflammation qui causait la mort des neurones. On prescrivait alors des anti-inflammatoires aux patients.

Or, en explorant de nouvelles avenues, le Docteur Rivest et ses collègues, dont les travaux sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, ont démontré que ce serait plutôt le contraire. Les microglies ne font pas partie du problème, mais de la solution. Ils ont constaté que celles provenant de cellules souches de la moelle osseuse étaient efficaces contre les protéines amyloïdes dont l’accumulation dans le cerveau cause la maladie d’Alzheimer. Grâce à leur perspicacité, les patients pourraient, dans un avenir rapproché, être stabilisés à un stade peu avancé de la maladie.

Cette découverte extraordinaire leur a d’ailleurs valu de faire la «Une» de plusieurs journaux scientifiques, en plus d’une reconnaissance internationale enviable. Déjà, l’équipe du Docteur Rivest avaient fait jaser, il y a quelques années, en établissant dans ses labos de Québec que le cerveau avait bel et bien un système immunitaire.

Approche innovatrice

À la lumière de ses travaux, l’équipe a donc développé une approche thérapeutique innovatrice. Basée sur la génétique cellulaire, celle-ci consiste à utiliser les cellules souches du patient et à les modifier pour en faire de super soldats. Il ne reste plus qu’à obtenir les autorisations nécessaires pour effectuer des tests sur des patients.

«C’est l’avenir en médecine», souligne le Docteur Rivest, qui a bon espoir que le tout puisse s’appliquer à d’autres maladies, qui sont elles aussi causées par l’accumulation de protéines toxiques.

Aux yeux de celui qui a osé explorer dans le sens inverse du courant, un bon chercheur devrait toujours être ouvert à des résultats auxquels il ne s’attendait pas. «Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas un résultat qu’il n’est pas important», dit le Dr Rivest. Il considère avoir gagné une bataille énorme contre l’Alzheimer.

«Si on ne trouve pas de traitement efficace contre cette maladie, ce sont plus de 20 millions de personnes en Amérique du Nord qui en seront atteintes d’ici 2050, souligne-t-il. Si on arrive au moins à stabiliser ces patients, on réalisera des milliards d’économies en soins de santé en plus de procurer un grand soulagement aux gens atteints, ainsi que leur famille.»

Du sport à la science

Au départ, le Docteur Rivest, originaire de l’Abitibi, ne se destinait pas à devenir chercheur. Joueur de hockey, passionné des sports, il s’orientait plutôt vers l’enseignement de l’éducation physique. Au baccalauréat, il a toutefois développé un intérêt pour les sciences et s’est dirigé vers cette discipline.

Après avoir complété son doctorat à l’Université Laval en physiologie-endocrinologie, durant lequel il s’est intéressé à la fonction immunitaire du système nerveux et sur le phénomène de l’anorexie, il s’est envolé vers la Californie pour entreprendre des études postdoctorales au Salk Institute de San Diego.

Au sein de cet établissement, fondé par l’inventeur du vaccin contre la polio, il a côtoyé des grands de ce monde, dont plusieurs prix Nobel avec qui il a eu la chance d’échanger et qui l’inspirent sans doute aujourd’hui.

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