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Préparer l’avenir : portraits de chercheurs

Dr Nicholas Chrisman,
un explorateur des temps modernes
Assoiffé de découvertes, le Dr Nicholas Chrisman est devenu l’un des premiers dans le monde à créer des cartes géographiques sur support informatique. Partie de Harvard, cette sommité mondiale a suivi sa voie et s’est établie à Québec afin de diriger un réseau de 300 experts canadiens en géomatique, le réseau GEOIDE.
  • Professeur titulaire au département de géomatique de l’Université Laval
  • Directeur scientifique du réseau GEOIDE
  • 3,5 M$ obtenus annuellement en crédit de recherche par le réseau GEOIDE
  • Auteur de deux livres : Exploring Geographic Information Systems et Charting the Unknown : How computer mapping at Harvard became GIS

C’est en 2004 que les portes de l’Université Laval se sont ouvertes pour le Dr Chrisman. «Québec est une ville très attirante et l’aventure a bien marché pour moi. Je suis très fier d’avoir fait du Canada ma résidence permanente et d’avoir contribué à la mise en place d’un pôle extrêmement compétitif, à Québec», commente-t-il.

La force des réseaux

Si l’offre de l’Université Laval a séduit le Dr Chrisman, c’est d’abord et avant tout pour les possibilités de travail qu’elle lui offrait. «Aux États-Unis, les chercheurs travaillent seuls et doivent tout faire par eux-mêmes, de leurs travaux aux demandes de financement. Ici, c’est tout le contraire. Les chercheurs sont invités à partager leurs connaissances entre eux et ont des ressources pour les épauler», explique-t-il.

Selon lui, ce partage des connaissances permet aux chercheurs d’avancer beaucoup plus rapidement dans leurs travaux. «Avant, les explorateurs partaient à l’aventure et rapportaient leurs découvertes des mois voire des années plus tard. Aujourd’hui, on n’a plus le temps d’attendre qu’ils reviennent. Il faut enlever les silos entre les différentes disciplines et c’est ce que nous faisons», explique-t-il.

Le Dr Chrisman n’hésite d’ailleurs pas à dire que les étudiants qui sortent du réseau GEOIDE ont une façon différente de voir le monde et continuent de travailler dans leur milieu avec cette nouvelle vision de l’échange de l’information.

GEOIDE : gestion durable

En tout, le réseau GEOIDE regroupe près de 300 experts canadiens. Ceux-ci se côtoient afin de trouver des meilleures pratiques de gestion durable des ressources. Du mouvement des saumons à l’étude des réseaux routiers, en passant par la surveillance des bassins hydrologiques et les changements climatiques, le Dr Chrisman dirige 34 projets de recherche à travers le Canada.

Selon lui, la survie du réseau GEOIDE est importante pour les chercheurs de Québec puisqu’ils pourront ainsi continuer de bénéficier des forces des autres universités à travers le Canada.

«Nous sommes assurément un pôle d’excellence en géospatial, mais d’autres centres du réseau ont des forces qui nous servent bien et qui nous permettent de nous maintenir parmi les meilleurs», affirme-t-il.

Vers le milieu des affaires

De grands défis attendent le Dr Chrisman et son équipe, au cours des prochaines années. L’un d’eux sera d’établir à Québec, entre 2009 et 2012, un pôle d’excellence en géospatial en lien plus direct avec le milieu des affaires.

Le Dr Chrisman souhaite ainsi que les chercheurs du réseau GEOIDE travaillent sur des problèmes concrets vécus par les gens d’affaires, que ce soit en matière de gestion des transports ou de commercialisation.

«Il faut toujours travailler en fonction d’applications réelles. Il y a eu une époque où on recueillait de l’information et on se demandait ce qu’on allait en faire par la suite. On ne peut plus se permettre de se demander à qui ou à quoi servent nos trouvailles», affirme-t-il.

Des cartes au virtuel

C’est au Massachusetts, à l’Université Harvard, que tout a commencé pour le Dr Nicholas Chrisman. Au début des années 70, il y a créé ses premières cartes géographiques virtuelles. Ayant lui-même quelques difficultés à réaliser des cartes à la main, il a été fasciné par cette découverte technique.

«Puisque j’étais gaucher, je n’étais pas capable de faire des cartes avec mes mains, notamment à cause de l’encre que j’étendais. Quand j’ai commencé à travailler dans le laboratoire informatique, la moitié des chercheurs étaient gauchers comme moi», rigole-t-il.

À cette époque, il travaillait avec un ordinateur qui avait une mémoire vive d’à peine deux octets. «On faisait apparaître une carte en 15 minutes et c’était une véritable révolution! C’est ce qu’on appelait l’information instantanée», rappelle-t-il.

À la suite de cette expérience, le Dr Chrisman a complété son doctorat, à Bristol, en Angleterre, avant de retourner enseigner la géomatique aux États-Unis, d’abord à l’Université du Wisconsin, puis à l’Université de Washington.

Il est maintenant devenu une sommité mondiale dans son domaine, multipliant les articles et conférences autour du globe, en plus de publier deux livres sur le sujet.

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