Services aux entreprises situées dans la ZONE économique Port de croisières internationales, Vieux-Québec - Crédit: André Chamorel

Secteurs d'excellence

Technologies appliquées

Préparer l’avenir : portraits de chercheurs

Dre Sophie LaRochelle,
pionnière féminine de la photonique
La Docteure Sophie LaRochelle, rattachée au Centre d’optique photonique et laser (COPL) à Québec, est l’une des plus grandes spécialistes en photonique dans le domaine des communications au Canada, reconnue comme une pionnière dans un secteur en pleine explosion depuis dix ans, mais qui attire encore bien peu de femmes.
  • 1987 : baccalauréat en génie physique de l’Université Laval
  • 1989 : maîtrise en physique
  • 1992 : doctorat à l’Optical Sciences Center de l’Université d’Arizona
  • 1992 à 1996 : Scientifique au RDDC-Valcartier
  • 1996 à aujourd’hui: professeure titulaire au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval et chercheure au Centre d’optique, photonique et laser (COPL).
  • Elle a publié plus de 170 articles dans des revues et conférences internationales prestigieuses.

«C’est un domaine d’avenir qui est appelé à se développer de façon importante afin de soutenir la croissance de l’Internet. Nous essayons d’innover en trouvant les façons de transmettre l’information le plus vite possible», souligne Dre LaRochelle, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Communications et composants à fibre optique, ainsi que professeure au département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval depuis 1996.

Depuis sa création, le COPL accueille plusieurs centres de recherche en photonique, où des chercheurs, comme la Dre LaRochelle, développent des systèmes de communications à haut débit, plus puissants et plus efficaces, suivant l’augmentation de la demande et l'apparition de nouveaux besoins.

Ainsi, la ville de Québec est parvenue à se positionner de façon très avantageuse dans la fibre optique. Si une sommité comme Sophie LaRochelle tient à demeurer à Québec, c’est parce qu’elle y côtoie une équipe de chercheurs dynamiques.

Elle aurait pu être tentée de demeurer aux États-Unis, puisqu’elle a complété son doctorat à l’Optical Sciences Center de l’Université d’Arizona, mais elle est rentrée au bercail. Elle considérait fort intéressant le fait que l’Université Laval ait choisi de faire de la recherche dans son domaine un axe de développement à long terme. «C’est très stimulant», souligne-t-elle, devant l'émergence de ces systèmes innovateurs rendus essentiels pour répondre à une demande fulgurante.

Projets avant-gardistes

La Dre LaRochelle et son équipe se sont particulièrement distingués, à l’échelle de la planète, au niveau des «réseaux de Bragg». Ces filtres spectraux, qui sont des composants à fibre optique, détiennent la clé de plusieurs problèmes auxquels sont confrontés les chercheurs qui tentent de perfectionner les réseaux à haut débit. «Il y a quelques années, on transmettait surtout des photos, mais aujourd’hui il y a aussi des messages vidéo, si bien que la quantité de données qui est échangée sur les réseaux à fibre optique a doublé, explique Dre Larochelle. Il faut donc développer de grands axes de communication, mais aussi des réseaux d’accès plus performants.»

L'équipe cherche notamment à élaborer de nouvelles méthodes de design, d'écriture et de caractérisation des réseaux de Bragg. Les composants photoniques basés sur les réseaux de Bragg étant déjà commercialisés, les occasions d'établir des partenariats avec le secteur privé sont par conséquent nombreuses.

Ces chercheurs de Québec ont également obtenu divers brevets dont un pour la création d’un laser à plusieurs fréquences, qui a été développé et exploité chez TeraXion, une entreprise de Québec reconnue comme étant un leader dans le domaine de la photonique. S'est ajouté le compensateur de dispersion chromatique accordable, un élément qui vient contrer les distorsions du signal et ainsi améliorer la qualité de transmission de signaux.

Recherche importante

Dre LaRochelle, malgré sa jeune quarantaine, est considérée comme l’une des plus grandes spécialistes de sa discipline. Elle se trouve donc au cœur d'un important réseau de collaboration avec d'autres universités du Québec et du Canada. «Nous sommes très présents et reconnus au niveau international», explique celle qui est appelée régulièrement à présenter des résultats de travaux et des conférences dans divers centres de recherche et universités un peu partout sur la planète.

Des gens provenant de plusieurs pays dans le monde viennent d’ailleurs à l’Université Laval, pour y étudier en photonique. Des emplois attendent la plupart des étudiants qui obtiennent des diplômes dans ce secteur. «Nous formons une main-d’œuvre qualifiée très précieuse», mentionne la chercheuse et professeure, soulignant qu’elle est étonnée de constater qu’il n’y a pas plus d’intérêt de la part des étudiants canadiens, tout comme des femmes, pour ce secteur florissant.

«C'est un domaine en constante évolution dans lequel il faut être créatif et dynamique, qui nous met en contact avec des gens partout à travers le monde. C'est passionnant, souligne Dre LaRochelle, qui suggère d’oublier l’image du chercheur «nerd» et solitaire qui s’enferme dans son laboratoire. Il y a beaucoup de travail d’équipe, dit-elle, et il n’est pas nécessaire d’être premier de classe, mais plutôt d’aimer ça et d’être persévérant.»

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