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Préparer l’avenir : portraits de chercheurs

Géomatique
Yvan Bédard, aux premières loges d’une nouvelle science
Attiré par la cartographie et les appareils de mesure, il est devenu arpenteur-géomètre. Puis, en jumelant cette passion à celle de l’informatique de gestion de données, Yvan Bédard s’est élevé au rang des plus éminents spécialistes en géomatique au monde, faisant de Québec et de l’Université Laval les véritables berceaux de cette science.
  • Professeur département des Sciences géomatiques de l’Université Laval, titulaire de la Chaire de recherche industrielle CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) en base de données géospatiales décisionnelles
  • Encadrement de plus de 100 étudiants gradués et stagiaires
  • Formation continue à plus de 1100 professionnels sur trois continents
  • Gestion de plus de 15 millions $ en projets de recherche et de développement
  • Auteur de 400 publications et co-publications, incluant 150 conférences internationales, et de quelque 100 rapports techniques
  • Participation à une douzaine de volumes et encyclopédies et deux livres de vulgarisation : Introduction aux SIURS (1984) et Guide de la géomatique (1990)

Au-delà de ses découvertes, des recherches qu’il dirige, des ouvrages de référence qu’il publie et des formations qu’il donne aux quatre coins de la planète, Yvan Bédard est d’abord professeur au Département des sciences géomatiques de l’Université Laval. À elle seule, cette fonction a une grande portée quand on sait que c’est là qu’a été instauré le premier programme universitaire de géomatique au monde, en 1986, première à laquelle a contribué ce scientifique.

«En 2008, quand des gens font de la recherche dans ce domaine ou sortent des publications scientifiques, ils se réfèrent énormément aux travaux qu’on fait ici», dit fièrement Yvan Bédard, qui a obtenu un doctorat en génie civil de l’Université du Maine, en 1986.

Une science méconnue et pourtant…

Avec plus de 150 conférences prononcées dans une vingtaine de pays, la renommée internationale de ce chercheur témoigne de la riche contribution de la région de Québec dans l’avancement de cette spécialité.

Puisant ses racines dans «géo», qui signifie Terre, et «matique», en référence à l’informatique, la géomatique demeure méconnue du grand public, mais elle est pourtant bien présente dans notre quotidien. Cette science, qui consiste en acquérir, représenter, analyser et intégrer des données géographiques, permet de décrire un territoire, des ressources ou tout phénomène ayant une position géographique.

Partant de la prémisse que 80 % des données ont une position sur la Terre, on devine que le terrain de jeu s’étend à l’infini depuis qu’on peut suivre une ambulance à distance, surveiller la progression des feux de forêt grâce à des images satellitaires ou planifier le développement d’un nouveau quartier résidentiel.

«Le potentiel d’application est maintenant illimité. Depuis les 30 dernières années, on est passé d’une technologie très dispendieuse et qui prenait beaucoup de temps à mettre en place à une technologie qui ne coûte à peu près rien. Par exemple, on peut acheter un GPS n’importe où pour quelques centaines de dollars et on a aussi accès à Google Earth, à Google Maps, à l’imagerie satellitaire, à des photos aériennes en trois dimensions. Leur existence représente beaucoup d’années de travail et beaucoup d’argent en R-D. Or, ce sont des spécialistes en géomatique qui sont derrière ça», résume le chercheur Yvan Bédard.

Cela a notamment donné naissance à un nouveau marché très prometteur évalué à plusieurs milliards de dollars, le géospatial, qui combine les technologies de télécommunications, la géomatique et l’intelligence d’affaires, dans lequel la région de Québec nourrit son leadership avec énergie.

Un logiciel révolutionnaire

Titulaire de la Chaire de recherche industrielle CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) en base de données géospatiales décisionnelles, Yvan Bédard et son équipe de chercheurs sont d’ailleurs à l’origine du développement de la technologie SOLAP.

«Au mois d’août 2007, je donnais une formation au MIT Research de Boston à la demande de la Défense américaine. Selon ce que la Défense a évalué, c’est ce qu’on a fait ici qui est le plus avancé», raconte Yvan Bédard.

Outil d’exploration interactive de données, SOLAP s’exerce d’un clic sur l’écran en croisant de multiples observations et statistiques provenant de différentes sources (ministères, organisations, villes, etc.). Une industrie polluante émet tel type de produit? Un problème a été identifié dans la nappe phréatique en raison de l’agriculture? Il devient maintenant possible, par exemple, de mieux comprendre l’augmentation d’un type de cancer dans une région donnée.

La technologie SOLAP est devenu fort prisée par les décideurs parce qu’elle permet de croiser des données pour en produire des statistiques. En illustrant celles-ci avec des cartes, on arrive ainsi à mieux découvrir des corrélations géographiques, ce qui était impossible auparavant avec des tableaux.

Leadership d’une capitale

«Travailler dans une université qui est située dans une capitale, c’est bien pour nous. On peut mener tous les projets de notre équipe en collaboration avec les entreprises privées et les ministères, notamment des Transports, des Ressources naturelles, de l’Agriculture, des Affaires municipales, de l’Environnement et de la Défense. Cela nous permet de les tester sur le terrain. C’est ce qui nous distingue de ce qui se fait dans d’autres milieux universitaires et c’est ce qui nous donne notre crédibilité» insiste M. Bédard.

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