Services aux entreprises situées dans la ZONE économique Quartier Saint-Roch, Québec - Crédit: André Chamorel

Secteurs d'excellence

Santé et Nutrition

Centres de recherche d'avant-garde = idées lumineuses

Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL)
Santé pour tous, partout dans le monde

Lutter contre les grands problèmes de santé de notre époque est la mission à laquelle travaillent les 1200 employés du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université Laval, un des plus grands centres de recherche biomédicale au Canada.


Centre de recherche du CHUL
  • Date de création : 1970
  • Nombre d'employés : 1200 employés, dont 200 chercheurs, 500 étudiants gradués et un personnel technique et professionnel de 500 personnes
  • Budget annuel : environ 65 millions de dollars $ CA


Deux laboratoires :
  • Laboratoire sur l'arthrite
  • Laboratoire sur le cancer de la peau


«Il faut que les chercheurs se soucient que leur découverte devienne une application clinique. S'ils ne le font pas, leur projet restera sur les tablettes. Les chercheurs sont de loin les meilleurs, sinon les seuls capables de convaincre l'industrie de l'importance de leur découverte», déclare Dr Fernand Labrie, chercheur à l'unité Endocrinologie moléculaire et oncologique et génomique au CHUL. Il suit lui-même ce mot d'ordre, ce qui a mené à une révolution mondiale dans le traitement du cancer de la prostate.

Les 200 chercheurs et 500 étudiants du Centre supportés par un personnel technique et professionnel de 500 personnes mènent leurs recherches suivant une tradition d'excellence. Les découvertes n'ont que peu d'impact si elles ne sont pas mises en application dans le monde de la santé afin d’améliorer le diagnostic et le traitement des femmes, hommes et enfants frappés par les si nombreuses maladies. C'est pourquoi le Centre de recherche du CHUL a toujours fortement encouragé ses chercheurs à faciliter le passage rapide de la recherche fondamentale vers l’application aux traitements des patients.

La castration chimique

Une des réalisations les plus importantes du Centre de recherche du CHUL est certainement la castration chimique avec les agonistes de la LHRH, une hormone du cerveau qui contrôle la reproduction et la formation des hormones sexuelles. Cette découverte a été réalisée au début des années 80. Ce traitement a vite remplacé la castration chirurgicale a travers le monde. De plus, en associant la castration chimique a un antiandrogène ou bloqueur de l’action des hormones males fabriquées au niveau de la prostate, l’équipe du Dr Labrie a pu découvrir et développer le premier traitement à prolonger la vie des patients atteints du cancer de la prostate, même au stade avancé.

Les cellules cancéreuses sont stimulées par les hormones mâles qui proviennent de deux sources, soit les androgènes produits par les testicules, ainsi que les hormones mâles d'origine surrénalienne. Les chercheurs ont élaboré un traitement bloquant ces deux sources d’hormones afin d'enrayer de façon beaucoup plus efficace la progression de la maladie. «C'est devenu le traitement hormonal standard appliqué aux patients atteints du cancer de la prostate à travers le monde. Grâce à cette découverte, ils guérissent dans plus de 90 % des cas quand le cancer est localisé au moment du début du traitement», fait valoir le Dr Labrie.

Le cancer du sein aussi dans la mire

Dans la même veine, l’équipe du Dr Labrie s'intéresse au cancer du sein depuis plus de 20 ans. L'évolution de cette maladie est similaire à celle du cancer de la prostate puisque les tumeurs cancéreuses progressent à cause des hormones, soit les estrogènes dans le cas du cancer du sein.

Comme c'est le cas dans le traitement du cancer de la prostate, les chercheurs ont fait des recherches sur des bloqueurs des hormones femelles et des précurseurs. «On a découvert et développé un bloqueur de l’action des hormones femelles qui est présentement rendu a la dernière phase d'études cliniques», mentionne le Dr Labrie.

À leur ménopause, plusieurs femmes prennent des médicaments pour pallier le déficit d'hormones. Cependant, ces médicaments, à base d'estrogènes, augmentent le risque de cancer du sein. «Au lieu de donner à ces femmes des estrogènes qui se propageront dans tout l'organisme, on leur administre un précurseur inactif qu'on associe à un bloqueur de l’action des estrogènes, ce qui bloquera l’apparition du cancer du sein. Ce précurseur produira ensuite des hormones actives seulement dans les tissus qui en ont besoin», explique Fernand Labrie.

Stimuler l'entrepreneuriat

Les activités du Centre de recherche du CHUL ont des retombées économiques très positives pour la région de Québec. Plusieurs entreprises pharmaceutiques et de biotechnologie se sont développées grâce aux travaux menés au CHUL ou à des chercheurs qui y ont oeuvré.

Ces entreprises concrétisent en traitements, en médicaments ou en moyens diagnostiques les efforts réalisés par les chercheurs du CHUL. Le Dr Labrie cite en exemple Anapharm, Atrium Innovations et GlaxoSmithKline qui oeuvre dans le secteur des vaccins ou encore Becton, Dickinson and Company qui a mis en marché des trousses pour le diagnostique précoce des infections grâce aux études menées par le groupe d'infectiologie du CHUL.

Le centre de recherche du CHUL compte également 500 étudiants à la maîtrise et au doctorat chaque année et emploie 200 chercheurs qui sont reconnus internationalement pour l'excellence de leurs travaux. «Parmi les 25 chercheurs de l'Université Laval qui sont les plus cités dans le monde, 18 proviennent du Centre de recherche du CHUL, soit 72 %!», lance le Dr Labrie. Grâce à leur contribution, le savoir mondial dans le domaine des sciences de la vie avance efficacement et la réputation de la ville de Québec grandit a travers le monde.

Lisa-Marie Noël

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