Services aux entreprises situées dans la ZONE économique Quartier Saint-Roch, Québec - Crédit: André Chamorel

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L’optique-photonique dans la région de Québec
Voir plus clair et plus loin...
Les découvertes dans le domaine de l’optique ont accompagné l’aventure humaine depuis la haute antiquité. Déjà Aristote, Euclide et Ptolémée, héritiers des peuples khmer, chinois et maya, posent les bases de l’optique géométrique.

L’optique-photonique à Québec
  • 35 entreprises
  • 3900 emplois (78 % de l’expertise au Québec)
  • Chiffre d’affaires : 475 millions $ CA
  • 8 centres de recherches : budget annuel d’exploitation de 110 millions $ CA
  • 900 emplois en recherche
  • Augmentation du nombre d’emplois de 2004 à 2006 : 27 %

Instituts et centres de recherche


Le XVIIe siècle, avec les lunettes de Galilée et le télescope de Newton, ouvre une fenêtre sur l’infiniment grand et la voie aux découvertes qui mèneront jusqu’aux travaux d’Einstein sur le photon. L’optique-photonique décuple aujourd’hui notre connaissance du monde et notre capacité à en maitriser le développement : on peut observer un atome, voir la nuit ou numériser en 3D, scanneur à la main. Cet inépuisable champ d’innovation est devenu un secteur clé du développement économique du XXIe siècle, et plus particulièrement à Québec.

En 1608, Samuel de Champlain navigue à l’aide de l’astrolabe nautique dérivé de l’astrolabos - «le preneur d’étoile» - utilisé par les astronomes arabes du VIIe siècle. Emblématique de l’explorateur et du découvreur, le fondateur de Québec mettra sa science à profit pour établir la première cartographie précise du nord-est américain allant du détroit de Nantucket jusqu’aux Grands Lacs.

Le Québec moderne ne sera pas en reste lorsque se déroule une course au laser de haute puissance dans le secret des laboratoires. À la fin des années soixante, Québec est l’épicentre d’une découverte cruciale pour l’essor de la filière optique-photonique. Le centre de recherche RDDC Valcartier conduit alors des recherches dirigées par le physicien Jacques Beaulieu qui met au point le premier laser au bioxyde de carbone. Reconnu comme l’un des jalons essentiels de l’histoire du laser par le Réseau européen des instituts de formation en optique et photonique, le laser «le plus puissant du monde» demeure confidentiel jusqu’à la mise en marché de produits dérivés en 1970, notamment par la firme Gentec, qui commercialise les premiers CO2 TEA.

Cette découverte agira vraisemblablement comme bougie d’allumage ainsi que celle d’un autre physicien, Henry Buijs, qui met au point la technologie permettant de mesurer l'état précis de la couche d'ozone. Il fonde Bomem, aujourd’hui l’une des marques de la multinationale suisse ABB, sous la dénomination ABB Analytique, référence en matière de spectromètres spatiaux. Parallèlement, le professeur Albéric Boivin du Département de physique à l’Université Laval, mène des recherches fondamentales en optique-photonique depuis les années 50 et transmet sa passion à quelques étudiants qui deviennent à leur tour professeurs et se constituent en groupe de recherche.

La région de Québec connaît donc une véritable ébullition caractérisée par le rapprochement de la recherche et du marché. Le Dr Jean-Guy Paquet, alors Vice-recteur à la recherche et bientôt Recteur de l’Université Laval, se fera non seulement le promoteur de l’intensification des liens entre les centres de formation, de recherche et le milieu socioéconomique, mais également l’architecte du développement accéléré du secteur dans la région. Au début des années 1980, l’Université Laval forme de fait la moitié des chercheurs canadiens en optique et photonique. Lors du Sommet économique régional de 1984, le recteur pilote la création de l’Institut national d’optique (INO) et la mise en chantier d’un parc technologique sur le modèle de celui de Raleigh en Caroline du Nord.

Une progression exceptionnelle

En 1985, EXFO, figure de proue de la filière optique-photonique régionale et autorité mondiale dans le domaine des instruments de test et de mesure de télécoms, jette ses bases à Québec. EXFO développe son propre service de R-D et multiplie les innovations au cours des ans. S’amorcent alors deux décennies de croissance continue favorisée par une dynamique de grappe industrielle.

L’INO, né d’une concertation de plusieurs partenaires régionaux à la fin de 1985, sera ensuite le premier locataire du Parc technologique du Québec métropolitain. L’INO incarne l’esprit des lieux. Depuis son démarrage, il est à l’origine de 24 essaimages d’entreprises, a conclu 39 transferts technologiques vers l’industrie et a réalisé près de 4000 contrats de service dans des champs aussi diversifiés que l’aérospatiale, l’agroalimentaire, le biomédical, la défense/sécurité/surveillance, l’industrie manufacturière, les transports, l’environnement, l’optique-photonique, les ressources naturelles, les TIC et les télécommunications.

L’intensité de la recherche

En 1989, l’Université Laval consolide l’approche transdisciplinaire adoptée vingt ans plus tôt avec la mise sur pied du Centre d'optique, photonique et laser (COPL). Il s’agit du plus important centre de recherche universitaire du domaine au Canada pour lequel l’Université Laval a complété, en 2007, l’érection du Pavillon d’optique-photonique dotant ainsi Québec d’une infrastructure de recherche unique et avantageusement comparable aux plus grands laboratoires existants. Le COPL a également été à l’initiative de l'Institut canadien pour les innovations en photonique (réseau de centres d’excellence regroupant 20 universités) et pilote maintenant la création d’une École supérieure de l’optique-photonique.

La pérennité de la filière optique-photonique

Bien que 80 % des «start-up» technologiques californiens ne survivent pas au Gouffre de Moore, la très grande majorité des firmes d’optique et de photonique essaimées dans la région de Québec sont toujours actives et occupent des positions stratégiques dans leur domaine.

Forte de ses cinquante ans, la filière optique-photonique québécoise n’a rien perdu de sa vivacité. Elle attire les cerveaux, les créateurs et les entreprises innovantes comme en font foi les EXFO, Gentec, ABB Bomem, Creaform ou TeraXion. Le Cercle de l’Industrie Optique-Photonique (CIOP) veille au grain en partageant avec les centres de recherche, les entreprises et les acteurs de l’industrie, réunis en communauté d’intérêts, des informations de pointe sur les meilleures pratiques, les opportunités d’affaires, les transferts technologiques et les besoins en formation et main-d’œuvre dans le seul but d’accélérer leur croissance.

Aujourd’hui, la filière optique-photonique à Québec dénombre une trentaine d’entreprises et huit centres de recherche. Avec la création du Parc technologique du Québec métropolitain, elle aura donné l’impulsion à l’émergence d’une industrie dédiée à l’économie du savoir en phase avec les enjeux de société du nouveau siècle. Et ce n’est pas terminé. Car grâce aux travaux de chercheurs de la région de Québec, notre vision de l’Univers pourrait changer radicalement avec la mise au point d’un miroir liquide capable de résister aux intenses froids lunaires et qui pourrait permettre d’obtenir des images 100 à 1000 fois plus précises que celles des plus puissants observatoires, incluant le James Webb Space Telescope, le futur successeur de Hubble. Lorsqu’au début des années 90, le professeur Borra du COPL proposait l’installation d’un télescope à miroir liquide sur la Lune, cette idée relevait alors presque de la science-fiction. Mais quinze ans plus tard, ce projet a été retenu par le NASA Institute for Advanced Concepts aux fins de financement...

Gilles Laforce

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