Services aux entreprises situées dans la ZONE économique Quartier Saint-Roch, Québec - Crédit: André Chamorel

Secteurs d'excellence

Santé et Nutrition

Entrepreneurs de vision = entreprises à succès

Hugo St-Laurent
Président-directeur général, SiliCycle
La planète comme terrain de jeu

SiliCycle développe, fabrique et commercialise pour la communauté scientifique mondiale des produits à base de silice. Une matière peu connue, dans un domaine très spécialisé, pour une entreprise à la conquête du monde qui dessert déjà les 20 plus grandes entreprises pharmaceutiques dans plusieurs pays.


Hugo Saint-Laurent
  • SiliCycle Inc., Président-directeur général et cofondateur
  • MBA (en cours), Université Laval
  • Baccalauréat en génie chimique, Université Laval

SiliCycle®
  • Compagnie spécialisée en produits à base de silice
  • Siège social : Québec
  • Nombre d’employés : 55 dont 95 % spécialisés
  • Taux de croissance : jamais inférieur à 15 % annuellement depuis sa fondation en 1995
  • Inauguration d’une nouvelle usine dans le parc Technologique du Québec métropolitain en 2009


Ingénieur chimique, Hugo St-Laurent est le cofondateur de SiliCycle avec le chimiste Luc Fortier. Pur et fier Gaspésien, l’entrepreneuriat coule dans les veines d’Hugo St-Laurent. «Adolescent et étudiant, j’avais déjà fondé une entreprise à l’école. J’ai poursuivi à l’Université. Cela doit venir de mes grands-parents qui étaient des entrepreneurs. Les affaires, cela semble être un gène dans la famille.»

Ce dernier n’a pas attendu avant de lancer sa propre entreprise. Il avait à peine 23 ans lors de la naissance de SiliCycle. Soutenus par Entrepreneuriat Laval, un organisme d’aide aux entreprises de l’Université Laval, les deux amis scientifiques se lancent en 1994 puis s’incorporent en 1995. Des années de travail acharné et d’intenses efforts qui portent aujourd’hui fruit.

«La formation scientifique m’aide à comprendre la base et le concept scientifique. Mais il fallait plus pour partir sa propre entreprise. Il fallait avoir une bonne dose de naïveté et beaucoup de ténacité, de persévérance. Car il y a très peu de compagnies chimiques de propriété québécoise, nous sommes une exception», rappelle-t-il.

Une croissance rapide et constante

Si SiliCycle est une entreprise qui évolue dans un domaine très spécialisé, les fondateurs ont assuré leur avenir en proposant rapidement des produits. «Très vite, on vendait les premières versions de nos produits, principalement à des entreprises pharmaceutiques, de chimie fine, de biotechnologie ainsi qu’à des laboratoires universitaires et des centres de recherche en chimie. Je les rencontrais pour vendre nos produits. Une époque très stimulante qui nous a permis d’établir notre crédibilité et notre expertise. Maintenant on s’installe dans un nouveau bâtiment avec notre nouvelle usine. Une belle réussite».

La croissance de l’entreprise s’explique aussi par l’arrivée d’associés dans l’équipe de direction. Des scientifiques très impliqués dans l’avenir de l’entreprise. «Notre leitmotiv est le travail d’équipe. Tous les membres du comité de direction sont des actionnaires. On a ouvert l’actionnariat. On dirige vraiment en équipe en privilégiant les qualités de chacun. Notre plus grande force c’est notre équipe.»

La silice en vedette

SiliCycle fait partie du cercle restreint des compagnies qui développent des produits chimiques à base de silice. Une spécialisation qui en fait des experts dans un domaine recherché. Si une mine de silice est présente dans la région de Québec, SiliCyle ne l’utilise pas, car l’entreprise travaille à partir de silice synthétique et non naturelle qui répond à des besoins importants des compagnies pharmaceutiques mondiales.

Ces outils de production et de recherche à base de silice, comme les capteurs sélectifs de métaux, servent à isoler les molécules des produits pharmaceutiques afin de les purifier. Actuellement, SiliCycle propose sept lignes, dont deux lignes innovatrices.

Un grand terrain de jeu

Hugo St-Laurent ne s’en cache pas. Le marché visé par SiliCycle c’est la planète puisque 90 % du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé à l’extérieur du Canada. «On réalise nos ventes tant aux États-Unis, qu’en Asie ou en Europe.»

«Notre approche de vente est différente car on est proche des scientifiques, en en étant nous-mêmes. Nous comprenons donc comme personne les besoins de nos clients. Notre équipe de vente parcourt le monde. Des chimistes qui ont le même langage que nos clients.»

Une mondialisation de l’entreprise qui ne lui fait pas oublier Québec, la ville des débuts. «Nous avons des employés fantastiques, dévoués à l’entreprise et heureux dans leur ville. Par ailleurs, nous sommes proches de l’Université Laval où se trouvent des chercheurs en silice. Mais on recrute aussi à l’international, car la ville de Québec a une force d’attraction importante pour la main-d’œuvre étrangère. Plus de 10 pays sont représentés dans notre entreprise.»

La croissance de l’entreprise les a menés vers la construction d’une nouvelle usine, toujours à Québec. Un agrandissement qui quadruple la capacité de production. «Même si on grandit à Québec, on prévoit s’implanter dans d’autres pays, comme les États-Unis, l’Europe, la Chine et l’Inde dans un ordre encore non établi afin d’augmenter nos parts de marché. D’ici les quatre prochaines années, c’est notre objectif», conclut Hugo St-Laurent.

Cécile Gladel

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