Secteurs d'excellence

Santé et Nutrition

Centres de recherche d'avant-garde = idées lumineuses

	Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF)
	À l'avant-garde des aliments santé Yogourt ou céréales probiotiques, canneberges en tous genres, jus enrichi de fibres, les aliments santé prennent d'assaut les rayons des supermarchés. Pas étonnant considérant que les maladies liées à l’alimentation telles que l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires sont en croissance constante partout dans le monde.
Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) Année de création : 1999 Nombre de chercheurs : 65 Budget de recherche : 13 millions $ CA, dont 40 % de fonds privés Plus de 90 entreprises et organisations/an Axes de recherche : Identification, caractérisation et fonctionnalité des molécules bioactives Procédés de fabrication, qualité, stabilité et bioprotection des molécules bioactives Nutrition, études précliniques, cliniques et socioéconomiques Groupes d’intérêt : Produits laitiers Produits végétaux Produits marins

Comprendre le rôle des aliments sur la santé et la prévention des maladies chroniques, c’est la raison d’être de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels de l’Université Laval (INAF). Reconnu à l’échelle internationale comme un leader en recherche et en formation, l'INAF est le plus important regroupement canadien à se consacrer entièrement aux interactions entre les aliments, leurs composantes, la nutrition et la santé dans un contexte multidisciplinaire.

Rattaché à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval à Québec, l’INAF inclut aussi des chercheurs des Facultés de médecine et de pharmacie, et compte des membres dans neuf autres institutions de recherche du Québec et des collaborateurs internationaux. «La conjugaison de toutes ces expertises nous donne une longueur d'avance dans l'intégration des connaissances et augmente l’impact et les retombées de nos travaux», fait valoir M. Yves Pouliot, directeur de l’INAF. Les 65 chercheurs membres de l’INAF mènent au-delà de 200 projets de recherche chaque année.

Valeur ajoutée : pour la santé économique aussi!

Qu’il s’agisse d’étudier les composantes des aliments ou de développer des procédés pour les isoler ou les intégrer dans des aliments fonctionnels ou des suppléments alimentaires, les experts de l'INAF comptent sur des infrastructures et un parc d’équipement de haute technologie qui font envie et qui contribuent à soutenir l’innovation dans ce secteur. Environ 40 % des 13 millions $ CA investis en recherche proviennent en effet de fonds privés sous forme de partenariats et de contrats. En outre, les chercheurs encadrent chaque année plus de 250 étudiants à la maîtrise et au doctorat en nutrition, sciences et technologie des aliments, microbiologie, chimie, pharmacologie et autres, une relève de premier niveau pour les entreprises des secteurs de l’agroalimentaire, de la biotechnologie et de la santé. «Nous sommes des partenaires de recherche incontournables pour les milieux agroalimentaire et de la santé», assure le directeur de l’INAF. «Nos activités suscitent l'intérêt de grands groupes internationaux tels que Nestlé, Parmalat et OceanSpray, autant que des PME de la région et de la province. Non seulement ces compagnies choisissent-elles l’INAF comme partenaire, mais en plus, elles recrutent nos finissants par la suite», souligne-t-il avec fierté.

La présence d’un noyau tel que l’INAF n’est pas étranger à l’essor qu’a connu ce secteur industriel dans la région de Québec depuis dix ans. La gamme de produits à base de peptides laitiers de la compagnie Advitech, par exemple, a été réalisée à partir d’une technologie développée par des chercheurs de l’INAF. L’innocuité alimentaire ainsi que la découverte et la mise au point d’additifs alimentaires naturels sont aussi des volets importants de la recherche à l’INAF. Par le passé, Fumoir Grizzly a travaillé avec l’INAF pour trouver des alternatives naturelles aux agents de conservation dans ses produits de saumon fumé. Et ce n’est qu’un début car l’INAF est maintenant en mesure de tester l’efficacité et l’innocuité d’antimicrobiens naturels dans des conditions identiques à celles utilisées en industrie.

Études cliniques à l'appui

L'INAF possède une unité d'investigation clinique qui permet de valider les effets sur la santé humaine de certains aliments ou ingrédients. «Le nerf de la guerre pour les entreprises alimentaires, ce sont les allégations santé. Elles veulent pouvoir utiliser ces arguments dans la promotion de leurs produits», explique le directeur, «mais ceux-ci doivent être étayés par des données scientifiques.» Pour utiliser des allégations santé, les agences de réglementation exigent que les entreprises montent un dossier scientifique sur leur produit, études cliniques à l’appui. «Peu de laboratoires sont aptes à mener des études de ce genre au Québec. En milieu universitaire, la clinique nutritionnelle de l'INAF est la seule!», lance M. Pouliot.

En 2009, l’Université et le gouvernement du Québec investiront 8 million $ CA pour agrandir l’INAF. Cet agrandissement, qui servira aussi à mieux accompagner les entreprises, servira d’abord et avant tout à augmenter la capacité de recherche de l’INAF pour mieux remplir sa mission première, c'est-à-dire élucider les mécanismes par lesquels les aliments et leurs composantes influencent l’état de santé et le développement ou la prévention des maladies. En intégrant à son programme de recherche des sciences émergentes telles que la nutrigénomique et des technologies de pointe comme le simulateur in vitro du système digestif, un appareil unique au Canada, l’INAF sera plus que jamais au premier plan de la recherche canadienne en nutrition, au service de la santé de la population.

Lisa-Marie Noël

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