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Santé et Nutrition

Grand projets novateurs = économie en santé

La NeuroCité
Un projet scientifique et urbain qui hissera Québec au rang d’un incontournable en neurosciences
Le projet de la NeuroCité vise la création d’un complexe privé, industriel et universitaire voué à la recherche sur le neurone, le cerveau et ses maladies.

NeuroCité

La NeuroCité est un organisme privé à but non lucratif, né d’une alliance entre la Ville de Québec, le Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard et la Congrégation des Soeurs de la Charité de Québec.

  • Nombre de p2 de terrain à développer : 1,5 million $ CA
  • Nombre potentiel d’emplois créés d’ici 2017 : 2000
  • Investissements attendus : 250 millions $ CA
  • Implantation prévue d’entreprises : 10 compagnies pharmaceutiques et 10 firmes de haute technologie
  • Maladies sur lesquelles s’effectuent des recherches : schizophrénie, psychose maniaco-dépressive, dépression, troubles d’attention et du sommeil, douleur chronique, épilepsie, Alzheimer et Parkinson
  • Quelques-unes des activités inhérentes à la NeuroCité : neurophotonique, neurogenèse, génétique psychiatrique, banque de tissus, imagerie neuronale, neuropharmacologie, nanomédecine, nanotechnologie, électrophysiologie du sommeil, mémoire, vieillissement du cerveau

Les secteurs neurotechnologique et neuropharmaceutique connaîtront une forte croissance mondiale dans les 25 prochaines années
  • Les maladies du cerveau affectent 450 millions de personnes à travers le monde et représentent 25 % du fardeau économique attribuable à la santé
  • Le secteur des thérapies du système nerveux central (SNC) est le second en importance pour les sociétés pharmaceutiques et représentait près de 96 milliards $ CA ou 21,4 % du marché mondial des médicaments en 2007


Il est le résultat d’une stratégie innovatrice: associer les forces et les ressources de l’industrie à celles du milieu académique de façon à accélérer le développement de la science et de la technologie dans ces domaines. D’ici une dizaine d’années, ce projet, né en mai 2007, aura les contours d’une véritable technopole médicale et scientifique de calibre mondial. Il fera en plus du secteur d’Estimauville à Québec, aujourd’hui à l’abandon, un quartier à la fois ultra-moderne et branché sur les besoins humains.

Le manque de fonds disponibles pour la recherche, au Québec comme dans le reste du Canada, est incontestable. Malgré cela, au court des dernières années, le Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard (CRULRG) a réussi à se tailler une place enviable parmi les grands centres de recherches mondiaux sur le fonctionnement du cerveau et les maladies neuropsychiatriques. Plus de 400 personnes, en provenance d’une quinzaine de pays différents, y travaillent aujourd’hui. Cependant, une question cruciale s’est rapidement posée : comment soutenir la croissance du CRULRG et poursuivre son expansion dans un contexte financier difficile ? Comment retenir nos «cerveaux» ici, en attirer d’autres et maintenir ainsi un bassin de chercheurs et de chercheuses exceptionnel?

«Le projet s’est imposé en réponse à ces interrogations», raconte Raynald Bourassa, directeur général de la Corporation NeuroCité. «Si le modèle universitaire classique et les fonds publics ne peuvent suffire à financer adéquatement la recherche et la formation de la relève, nous devons imaginer de nouvelles formules, trouver d’autres sources de revenus. Associer les milieux industriel et universitaire, et créer entre eux une synergie innovatrice, ouvre des avenues. Notre objectif est celui-ci : mieux accorder la recherche académique aux exigences de la valorisation commerciale et favoriser les transferts technologiques avec des partenaires industriels.»

Selon Raynald Bourassa, la NeuroCité mettra à la disposition des chercheurs et des entrepreneurs un coffre à outils beaucoup plus important et varié puisqu’elle combine deux secteurs aux types de financement différents. «Les centres de recherche ont accès à des fonds publics tandis que les entreprises bénéficient du régime fiscal et financier québécois pour la R-D, régime parmi les plus favorables au monde», analyse-t-il. Cette nouvelle forme de partenariat permettra en outre de développer plus rapidement des applications scientifiques et cliniques liées aux maladies du cerveau et de faciliter leur commercialisation. La Corporation NeuroCité sera aussi en mesure de proposer aux multinationales pharmaceutiques, biotechs et grands équipementiers une offre de service très concurrentielle au niveau international. «Les revenus commerciaux générés pourront alors être réinvestis dans la recherche fondamentale et l’enseignement, et contribuer à assurer la relève et à augmenter le nombre de chercheurs», explique le directeur général.

Un complexe aux multiples facettes

Créée par étapes, la NeuroCité comprendra dans sa première phase un «NeuroCentre». Celui-ci abritera les activités de formation de la relève, de recherche fondamentale, de recherches cliniques et de recherches appliquées, de même que des cliniques médicales privées, des espaces destinés aux compagnies dérivées des travaux scientifiques et un parc technologique pouvant accueillir des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques de classe mondiale. Un consortium regroupant des universités prestigieuses du Québec, de l’Europe et de l’Asie y sera aussi installé. «Le consortium offrira un programme de Ph.D. international en neurosciences permettant aux étudiants d’ici et d’ailleurs de suivre des cours chez nous, mais également d’aller se perfectionner dans chacune des universités en faisant partie», affirme Raynald Bourassa.

Plusieurs entités de la NeuroCité vont aussi favoriser de manière concrète la synergie entre univers académique et secteur privé. Par exemple, les entreprises pharmaceutiques désireuses de conduire des recherches en collaboration et de produire de nouveaux médicaments auront accès à des équipes d’élite à proximité, et à des formes de partenariats uniques avec le milieu universitaire. Inversement, les ressources propres au monde des affaires seront mises à profit à l’intention des chercheurs: «Le levier commercial du projet aidera ceux-ci à financer leurs travaux de façon à ce qu’ils trouvent plus rapidement des applications pour les patients», souligne M. Bourassa. La NeuroCité offrira aussi des facilités d’incubation de projets et d’hébergement: «Les chercheurs qui souhaitent démarrer une entreprise pour mettre en valeur leurs découvertes auront accès à un accompagnement d’affaires depuis les tous débuts ainsi qu’à des locaux. On augmente ainsi leurs chances de parvenir à développer des technologies, des soins ou des médicaments qui puissent soulager les patients et se retrouver sur le marché.»

Une cité où il fait bon vivre

Même si son nom évoque l’univers médico-futuriste d’un roman de science-fiction, la NeuroCité est aussi un projet social et urbain à visage humain. En effet, à coté des infrastructures construites pour abriter les différentes composantes du projet et pour accueillir les entreprises, des habitations, axées sur les besoins de la population qui fréquente la NeuroCité, verront le jour. D’Estimauville redeviendra ainsi une zone résidentielle. On y trouvera, par exemple, des unités pour recevoir étudiants, professeurs, chercheurs et médecins. On prévoit également la construction d’un quartier «intelligent», c’est-à-dire constitué de demeures et d’un environnement qui compensent technologiquement pour les difficultés liées aux maladies du cerveau. «Le nombre de personnes âgées, et donc de personnes souffrant de l’Alzheimer ou du Parkinson par exemple, sera de plus en plus important. Les besoins en lieux d’hébergement médicalement adaptés, dotés de systèmes de sécurité ou de confort particuliers augmenteront également», estime Raynald Bourassa.

À ces résidences, et aux activités scientifiques et d’affaires se greffera aussi une vraie vie de quartier. «À partir du moment où il y a une masse critique de gens qui étudient, travaillent et vivent dans un lieu, un réseau urbain se développe avec ses restaurants, ses hôtels, ses cafés. Des promoteurs immobiliers manifestent d’ailleurs déjà le désir de venir y construire», précise le directeur général. La Ville de Québec, qui supporte le projet depuis les touts débuts, s’est elle aussi engagée à revitaliser la zone et à créer un milieu de vie de qualité en y aménageant notamment des espaces verts. De plus, les habitants de la NeuroCité auront accès aux transports en commun et pourront rejoindre facilement le centre-ville de Québec qui se trouve à quelques minutes seulement.

«Plusieurs parmi les meilleurs scientifiques au Canada et à l’échelle internationale vivent et travaillent déjà chez-nous. La NeuroCité est un atout supplémentaire... Québec sera un incontournable en matière d’innovation et de développement sur le neurone et les maladies du cerveau, un domaine qui a le vent dans les voiles, et qui peut apporter énormément à des milliers de gens», conclut M. Bourassa.

Véronique Lord

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